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Emile Ouosso explique comment se fait la protection des gorilles au Congo

Sur la planète, il ne reste que quelques centaines de gorilles de montagne. Menacée de disparition, une population de cette espèce vit au Congo et bénéficie de la protection des hommes inquiets de leur survie. Emile Ouosso bloggueur parle de la protection des gorilles de son pays.

La contribution des gardes nature

Les gorilles font partie des espèces vivantes les plus proches de l’homme. Ils ont généralement besoin d’une large surface pour survivre et participent ainsi à la protection de l’environnement où ils vivent. Néanmoins, les actes de violence sur l’animal comme le braconnage font que l’espèce s’éteint à petit feu. Emile Ouosso explique qu’au Congo, le parc national des Virunga est la plus ancienne réserve naturelle du continent noir où vit cette espèce.

Cette réserve abrite environ un quart de la population mondiale des gorilles, soit 200 têtes. Toutefois, les gorilles sont menacés par la violence armée qui règne dans l’est du pays. Pour assurer la protection de ces bêtes, les rangers font la ronde dans le parc.

Ces derniers font un véritable sacrifice, se laissant vulnérables à toutes formes de menaces, pour maintenir en vie la population de gorilles vivant dans cette région. Chaque matin, ils vont en forêt bravant la peur pour protéger les gorilles. Ils se chargent :

  • d’enlever les pièges des braconniers et de les expulser,
  • de lutter contre la production illégale de charbon qui détruit l’abri des gorilles,
  • d’être au contact de 6 groupes de gorilles vivant dans le parc

Ils en paient même parfois le prix fort. À titre d’exemple, entre 1996 et 2003, il y a plus de 130 personnes mortes en protégeant les gorilles des armes des braconniers. C’est dire que la protection des gorilles est d’une importance majeure dans cette région du Congo.

Hormis ce risque qu’ils prennent, ils procurent aux gorilles une assistance vétérinaire en leur assurant des soins nécessaires à leur bien-être. Grâce à cette contribution, le tourisme a retrouvé un nouveau visage dans la réserve, même si les menaces persistent.

Le système de vidéosurveillance dans le parc

Au cœur du parc, des caméras cachées sont installées dans la jungle. Ces dispositifs ont pour rôle d’identifier toute personne qui s’introduit dans l’espace de protection des animaux sans avoir une autorisation. Ainsi, quand une personne est identifiée comme étant suspecte, elle a sa photo publiée dans les villages et les lieux publics et est considérée comme une menace.

Dans cet élan, des sensibilisations sont effectuées par l’administration du parc avec la complicité des autorités locales. Les populations sont informées sur l’importance de la protection de la réserve qui est classée au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO. C’est un témoignage réel de l’effort qui est consenti dans la démarche de protection des gorilles au Congo.

L’apport du WWF selon Emile Ouosso

“La disparition de l’espèce des gorilles serait une grosse perte pour le monde” affirme Emile Ouosso. C’est pour ne pas laisser advenir un tel drame que le WWF (World Wildlife Fund) s’est lancé dans la lutte contre le braconnage. En effet, à travers plusieurs programmes, la première organisation mondiale de protection de la nature accompagne le parc dans ses démarches.

Elle vise l’amélioration des ressources et de la gestion du parc. Elle accorde par exemple son assistance aux gardes nature de l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature. L’écotourisme est la principale source génératrice de revenus du parc. Ces rentrées de fonds permettent de développer les activités de surveillance et des projets communautaires.

Cependant, les différents conflits qui interviennent souvent dans la région ne favorisent pas le développement de l’écotourisme. Avec son projet, le WWF pense apporter un soutien financier à des groupes de gardes nature afin de les encourager dans la protection des gorilles.

En général, si les gorilles des montagnes survivent au Congo, il faut reconnaître que c’est au prix d’efforts consentis par des personnes qui tiennent à leur bien-être. Une telle organisation est de bon augure pour la survie de l’espèce.

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